En tant qu’acteur essentiel du processus de paix au Burundi, l’Union africaine suit de près le processus du dialogue inter-Burundais, qui est mené par la Communauté de l’Afrique de l’Est. À cette fin, l'UA est représentée au sein du Groupe de Travail Technique Conjoint sur le dialogue inter-Burundais. C'est au sein de ce forum qu'elle [UA] collabore directement avec OSESG-B pour appuyer et évaluer et guider le processus.
Globalement, l’UA partage une position commune avec l’ONU sur le caractère central de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation du 28 août 2000, en tant que cadre de référence pour tous les efforts visant à instaurer une paix durable au Burundi. Toujours comme les Nations Unies, l’organisation continentale a également exprimé sa préoccupation face à la lenteur des progrès du dialogue. Elle a également dénoncé l'absence du gouvernement lors du cinquième round des pourparlers tenus à Arusha en octobre 2018 et insiste sur le fait que ces pourparlers restent la seule plate-forme viable pour un règlement pacifique durable dans le Burundi.
Les actions de diplomatie préventive conduites par l’Union africaine à travers son Conseil Paix et Sécurité (CPS) au Burundi s’inscrivent dans une tradition ancienne des interventions et de la présence continue de l’UA dans ce pays. C’est au Burundi que l’UA a déployé sa première mission de paix. En janvier 2003, l’Organisation continentale a autorisé le déploiement d’une mission d’observation chargée de surveiller l’application du cessez-le-feu. Le 3 février 2003, elle a approuvé le déploiement de la Mission africaine au Burundi (MIAB) prévue par les accords de cessez-le-feu des 7 octobre et 2 décembre 2002. Le 01 juin 2004, les éléments de la MIAB ont été transférés à la Mission des Nations Unies au Burundi.
C’est dans le prolongement de cette présence continue de l’UA que dès 2014, et sur recommandation du CPS, que la Commission de l’UA a dépêché au Burundi pas moins de 10 misions de très haut niveau, y compris le Panel de cinq chefs d’Etat et Gouvernement auprès des plus hautes autorités politiques du pays ainsi qu’auprès des acteurs politiques, les organisations de la société civile et les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Burundi.