Depuis près d'un mois, les eaux du lac Tanganyika ont atteint des niveaux jamais vus depuis des années. À Bujumbura, les rives du lac sont pour la plupart submergées depuis la mi-avril, affectant gravement les repaires de plage et menaçant également les bâtiments proches du rivage.

Parce que les rivières, inondées par des pluies saisonnières inhabituellement fortes se déversent dans les lacs de la vallée du Rift, les observateurs du climat ont également signalé des volumes d'eau encore plus dramatiques ailleurs dans la sous-région.

«Je n'ai rien vu de tel depuis 15 ans que je vis et travaille ici», remarque Olisco Kayea de la cellule Ingénierie du Bureau de L'envoyé Spécial pour le Burundi (BESB). La zone ouest du bureau, située sur la rive nord-est du lac Tanganyika, est actuellement jusqu'aux genoux dans l'eau.

Pour empêcher la situation de s'aggraver, Olisco a dirigé la construction de digues pour maintenir les eaux de crue à distance. Cependant, l'inondation provient plus d'une nappe phréatique trop élevée dans les zones proches du lac, que des vagues qui dépassent le rivage. Il s’ensuit alors que l’eau à l’intérieur des digues d’Olisco devrait être pompée sans relâche jusqu’à ce que les pluies s’apaisent ou s’éliminent dans la saison sèche, qui devrait commencer en juin.

Mais la gravité de l’inondation a été telle que le BESB a été contraint de déplacer la majeure partie de ses installations de communication et informatiques, notamment la salle des serveurs, vers des terrains plus élevés dans l'enceinte de ses bureaux au 29 Gatumba Road. Il en était de même de ses générateurs électriques, de son réservoir de carburant et de plusieurs bureaux, dont les affaires politiques (AP), la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et l'état de droit (EDD).